Précisions sur la notion d’accueil et le « délit d’hospitalité »


N.B : La question qui se pose ici est « Devons-nous demander à l’étranger de nous comprendre avant, et afin de pouvoir l’accueillir ? », celle-ci comprend avant tout l’apprentissage de la langue mais n’existe-t-il pas dans le cadre de l’accueil des migrants un langage universel ?

 

Nous nous posons ici de nombreuses questions sur cette notion d’accueil dont nous avons essayé d’apporter des réponses au cours de nos différents entretiens et de nos différentes expériences sur le terrain.

 

Par ailleurs, nous pouvons ici nous demander quelles distinctions pouvons-nous effectuer entre hospitalité et accueil ?

 

Selon les termes d’Alain Renaut et pour le prendre ici sous une perspective strictement philosophique nous pouvons avancer que « Les philosophes distinguent l’accueil, consistant à laisser notre porte ouverte aux personnes respectant nos choix de vie, et l’hospitalité, érigeant inconditionnellement notre maison en maison commune » , autrement dit l’hospitalité serait d’une certaine manière plus fort que l’accueil car cette notion prend en compte d’une certaine manière une dimension intime , le fait de faire rentre l’autre dans notre propre maison et sans apriori particuliers sans ce dernier , or dans l’accueil il y’a quelque part une distance puisque cette notion prend en compte un accompagnement en particulier avant tout juridique et social par exemple sans pour autant partager une certaine proximité avec ce dernier.

 

Mais au-delà du fait d’accueillir ou non , d’ouvrir ses portes ou non, il faut prendre ne compte avant tout la notion de l’égalité dans cette démarche : En effet, il existe et nous l’avons appris par le biais de cette enquête , un délit d’hospitalité , c’est-à-dire qu’une peine peut nous être conférer si nous venons à héberger une personne en situation irrégulière et cette question pose des questions de fond concernant la politique migratoire en France : En effet , comme l’avance l’article de journal : « Que devient un pays, on se le demande, que devient une culture, que devient une langue quand on peut y parler de « délit d’hospitalité , quand l’hospitalité peut devenir, aux yeux de la loi et de ses représentants, un crime ? », de véritables questions de société se pose et plus particulièrement sr la façon , la manière dont on accueille l’altérité , qui parfois « laisse à désirer » pour reprendre les propos de certains de nos interlocuteur.

 

Pour finir, nous dirons que « L’hospitalité se joue au niveau des tripes quand il y va de la survie des personnes » [1] , nous insistons ici sur le terme de survie et de l’engagement intense auprès des migrants que certains de os interlocuteurs ont pu nous témoigner en somme.


 

[1] Cf. Artcile de journal La Croix https://www.la-croix.com/France/Immigration/Migrants-lhospitalite-est-elle-

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